Cahier de bord : les Gambier : les brèves

Publié le par Equipage Contre-Temps

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Ici, la fête nationale dure du 2 au 20 juillet

Ce coup-ci, plutot que de vous raconter ce qu’on vit ici, on vous le montre avec beaucoup d’images – voir l’album photo « les Gambier » mis à jour, plus les sections « le juillet » et « les insolites » - et peu de textes …

Pour être clair et concis, on va pas vous le faire « grand discours » et pour une fois, le mousse ne va pas se rependre en mots…. Et oui, elle peut le faire !

Alors, en bref :

  • On vit en suivant les activités du Heiva, autrement appelé « le juillet », un moment festif important pour les polynésiens. Ici, le juillet n’est pas organisé pour les touristes, - il n’y a plus qu’une petite dizaine de bateaux -, mais pour et par la communauté. C’est bon enfant, fleurie, rieur, et sans aucuns signes d’agressivité, jamais, même les nuits de week end, pourtant très arrosées à la Hinano, bière locale !
  • On a eu la chance d’avoir un pupuraga kai, danse d’ouverture du Heiva, spécial équipages, signalant que les voiliers sont acceptés par la communauté, et on en est drôlement content !
  • Comme c’est le Heiva, il y a des « baraques » qui se sont installées sur la place du village ; on y mange des plats traditionnels, des hamburgers –frites, et aussi des barbapapa chimiquement extraordinaires, un délice pour le mousse !
  • On ramasse dans la montagne des fraises-framboises qu’on mange en direct ainsi que des goyaves, des citrons, des oranges amères et des clémentines….
  • Du coup, on échange des tas de recettes avec les autres bateaux et le capitaine se régale de confitures d’oranges amères faites bateaux, donc !
  • On regarde les matchs de foot de la coupe du monde en direct, à 7h du matin, vu le décalage horaire, chez Jojo, qui pour l’occasion, sort son grand écran… souvent, l’une des serveuses tient l’antenne pour que l’image soit bonne et ça marche!
  • On mange des poe papaye et banane, des beignets et du Korori -muscle d’huitres-, un vrai délice, un truc unique – faut venir pour gouter ! – et on grossit à vue d’œil mais en Polynésie, c‘est plutôt un signe de beauté, alors, au diable la balance !
  • On vit tranquillement au rythme d’ici, maintenant qu’on a eu conformation que Contre-Temps – bien qu’immatriculé Deleware - et son équipage pouvaient bien rester trois ans dans les eaux polynésiennes avant le paiement de la papeetisation ! On a donc tout le temps de profiter ….
  • On se marre bien avec un équipage de mômes polyglotte et international – allemand, argentin, israélien et canadienne-, qui a créé une communauté de bateaux. Ils sont aujourd’hui 4 navires dans les eaux du Pacifique. Leurs objectifs : récupérer des bateaux abandonnés pour poursuivre la bande, former des capitaines, et vivre de leurs arts – bijoux, musique, cirque-. Et oui, y’en a encore des comme ça et qu’est ce que ça fait du bien de les rencontrer ! En attendant leur départ pour les Tuamotu, Magaly, de Quebec, vient prendre des douches chaudes sur Contre-Temps et on soigne les piqures des garçons au tamanu et les infections à coup d’antibio!
  • On bénéficie d’un temps extraordinaire, soleil, mer plate, vent nul, pratiquement tout le temps, et on regarde passer les grosses tempêtes sur les Australes, donc au sud, sur les fichiers météo ! Certainement l’un des premiers effets du phénomène El Nino, confirmé pour la saison 2014/2015 ?! On devrait avoir, à la place, du maramu, de la pluie et un fort clapot dans le lagon, mais on va pas se plaindre !
  • Le capitaine a vu le nouveau médecin de l’ile, Jeremy, arrivé ici avec ses deux chats et sa femme, il y a deux semaines. Il claque la bise à ses patients et vient le soir faire le juillet avec tout le monde. Il a fait venir de Papeete, en avion, les médicaments manquants du capitaine et il est content de son état de santé, ce qui est une bonne nouvelle.
  • L’équipage ne comprend absolument pas la réaction des français du mouillage avec lesquels ils ont discuté de « l’accident des Gambier » : ils ne sont ni étonnés, ni choqués. Le capitaine et le mousse se disent que quelque chose leur échappe dans ce monde… ils vont aussi chercher à savoir si Jeremy, le médecin, a une formation /information particulière sur le sujet… à suivre donc….parce que nous, on est toujours et encore choqué…
  • Le mousse a gravi le mont Mokoto avec d’autres copains bateaux, et même si Lili, l’américaine, l’a monté presque en courant – hein, hein -, c’est un exploit pour elle ! La vue est magnifique, grandiose, et ça valait le coup d’avoir des courbatures pendant les 4 jours suivants….
  • Martiale, sa fille Firi et sa nièce Madeleine ont initié le mousse à la fabrication des colliers et des couronnes de fleurs. En même temps, elles ont aidé le mousse à comprendre certains éléments du mode de vie des mangaréviens : les adoptions d’enfants dans les familles, la place des pères, l’importance des migrations des populations de Rapa et des Marquises ici, et quelques autres secrets …

 

 

Ok, et maintenant, ça suffit, parce que là, on va au défilé et au bal du 14 juillet et c’est pas rien !!!!

Cahier de bord : les Gambier : les brèves

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M
Le mousse nous avait gratifiés dans un journal récent des "’on n’a rien sans rien, Paris ne sait pas fait en un jour et que toute peine mérite salaire..." alors pour mieux comprendre ce qu'on a peine à comprendre, on peut peut-être rajouter celui-ci "on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs"...Cela n'excuse rien mais on sait depuis longtemps jusqu'au l'homme peut aller pour parvenir à ses fins...Choqués? Je pense qu'on doit tous l'être devant l'intolérable, et ça l'est ? mais étonnés? L'important est de ne pas rester indifférents! Et nous ne le sommes pas! Continuons à dénoncer, c'est indispensable, à nous indigner également ! Merci pour votre coup de gueule qui nous rappelle que nous sommes des monstres. Biz.
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