Cahier de bord : à Bonaire, les flamingos sont à la Oktoberfest !

Publié le par Equipage Contre-Temps

Y’avait presque plus de chocolat et les Mentos étaient devenus denrées introuvables dans les fonds, fallait donc quitter le paradis pour rejoindre la vie des terriens et renouer avec les êtres humains autres que ceux de Funambule et de Kouunji

Les ABC – pour Aruba/Bonaire/Curaçao- sont donc les étapes de retour à la civilisation ! Et quelle civilisation : celles des Antilles néerlandaises ! et c’est pas rien - quand on a passé toute sa vie en ignorant les us et coutumes des hollandais, peuple voyageur, conquérant et buveur de bières – donc c’est pas rien que d’arriver à Bonaire, première ile des ABC, en face du Venezuela et juste avant la Colombie.

Bonaire est une ile « réserve marine », celle aux 1000 spots de plongée – apnée et bouteilles -, un seul mouillage autorisé, devant la capitale Kradenjik – faut aussi se faire au guttural -, sur bouée payante, payable en dollar US – faut s’y faire aussi, le roi vert à remplacer la monnaie locale, le tourisme est plus fort que la tradition monétaire et le vieux florin ! -. Forts des conseils de Funambule, passé ici l’année dernière, les trois bateaux prennent ainsi bouée face au ponton du Karel’s bar parce que :

  • Le site est hyper protégé de la houle,
  • le ponton est gratuit pour les annexes,
  • Internet est captable avec antenne,
  • Et les petits poissons caribéens sont au cul des bateaux tellement l’eau elle est claire !

Ça, c’est bon !

 

Mais, comme les bouées sont devant la capitale – l’ile compte 15000 habitants, Kradenjik 2 rues, 3 banques et 1 shipchandler - ,  on est aussi en vue directe sur la seule route qui borde le front de mer – en sens unique - et longe les restaurants. Les équipages comprendront assez vite – la première nuit, en fait – que l’une des rares occupations nocturnes des locaux est de faire mugir les moteurs de leurs voitures trafiquées et de leurs Harley Davidson -  conduites sans casque s’il vous plait monsieur ! -, lunettes de soleil à la main, - même en pleine nuit -  pieds au plancher, muscles en éveil et regards captant la minette en goguette. Et les voilà qui provoquent des bouchons – on croit cauchemarder-!

Ça, c’est pas bon !

Les chocs visuel, sonore et esthétique sont beaucoup trop nombreux pour que les capitaines et les mousses en réchappent… les nuits sont mauvaises, les mines bougons au réveil, tout le monde ne parle que des Aves et des nuits noyées de silence ! Après 24 jours en autarcie, en bonne compagnie et en étant presque Robinsi – pour faire la rime !-, l’atterrissage à Bonaire est difficile…. Sika a perdu ses plages à chien et l’équipage ses moments d’accords parfaits avec la nature…

 

Bon, mais faut s’y faire, on est là pour 10 petits jours. Objectifs : refaire les pleins et se dire au revoir. Il faut préparer les bateaux pour les suites :

  • Funambule part direct à Panama – il a son passage pour le 6 novembre-,
  • Kouunji va faire route pour les Bahamas pour y passer les fêtes de fin d’année entre copains,
  • et Contre-Temps doit voguer vers Carthagène. Il attend le meilleur créneau météo pour passer le cap surnommé « les 40eme rugissants de la mer Caraïbe », juste entre le Venezuela et la Colombie !

 

Alors, plutôt que de râler – quoique…. quand même on râle tous un peu ! – c’est l’option découverte de l’ile qui est choisie… Le bateau copain Cataquatre a été séduit quand il est passé ici en juin, pourquoi pas nous !

Alors voilà ce que le capitaine et le mousse ont discerné de l’ile, de ces habitants, entre coups de klaxons, musique tam-tam-boum-boum et accent tonique teutonique …

 

  • Cet art de la couleur claquante, qui inonde les rues, un style tout à fait particulier que personne n’a jamais vu ailleurs et  que les plus grands graphistes américains du street art pourraient revendiquer !
Cahier de bord : à Bonaire, les flamingos sont à la Oktoberfest !
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  • La réserve terrestre « Washington park » au nord de l’ile avec ses forêts de cactus, uniques, ses étendues désertiques et caillouteuses, ses boccas qui fissurent la cote au vent – ses plastiques aussi, grrrrrrrrrrrrrrr…-
Cahier de bord : à Bonaire, les flamingos sont à la Oktoberfest !
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  • Et ses animaux …
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  • La présence permanente et sous n’importe quelle forme des flamands roses, emblème de l’ile. C’est ici qu’ils se posent dans leurs migrations annuelles, ils sont de tous les marais salants, de tous les étangs…
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  • Et de tous les pavés….dessous, et dessus….
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  • Les plages et lagons, cote sous le vent, protégés dessus de toutes invasions humaines, libres de toutes paillottes et autres estaminets, de hors-bord et jets skis bruyants, et dessous de toutes chasses et pêches, sous quelques formes qu’elles fussent – la, le mousse se la pète grave, mais non, c’est juste la bonne concordance des temps ! – Du coup, à 2m du bord et 1,5m de profondeur, des perroquets multicolores, des bancs de carangues, des poissons anges géants pas farouches… une quiétude apaisante, qui donne le sourire et du plaisir !
Cahier de bord : à Bonaire, les flamingos sont à la Oktoberfest !
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  • L’exploitation de l’une des ressources naturelles de l’ile, le sel, aujourd’hui mécanique, hier à la force des mains noires – Bonaire détenait, au 16ème siècle deux records : être le « plus grand centre de tri » d’esclaves de la Caraïbe et avoir le taux de mortalité le plus important !
Cahier de bord : à Bonaire, les flamingos sont à la Oktoberfest !
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Cahier de bord : à Bonaire, les flamingos sont à la Oktoberfest !

Ici, pas ou –très- de rappel sur cette période, pas de littératures, pas de musées, juste deux plaques et quelques bâtisses signifiant deux siècles de trafic forcené d’humains .

Cahier de bord : à Bonaire, les flamingos sont à la Oktoberfest !
Cahier de bord : à Bonaire, les flamingos sont à la Oktoberfest !
  • L’ingéniosité des habitants dans l’utilisation des cactus ….
  • La « dévotion » particulière à la Vierge – dans un fief protestant et puritain !
Cahier de bord : à Bonaire, les flamingos sont à la Oktoberfest !
Cahier de bord : à Bonaire, les flamingos sont à la Oktoberfest !
  • La perte du pouvoir d’achat des habitants suite aux différents chocs pétroliers. Et oui, à la grande époque, les ABC raffinaient le pétrole vénézuélien. Aujourd’hui, une partie des infrastructures est louée aux compagnies de l’ancien client, le reste de l’économie s’est tourné vers le tourisme et l’économie bancaire « offshore », mais y’a pas de quoi rendre du boulot à tout le monde !
  • Les magnifiques couchés de soleil… que le capitaine et le mousse continuent de regarder, soir après soir, jus de fruits à la main – gâteaux apéro de l’autre- , toujours époustouflés… - z ‘avez qu’à lire les cahiers de bord précédents si vous suivez plus, na ! -
  • Et ce qui aurait troué le c… de l’équipage si celui- ci ne l’avait déjà eu… de percé le c….
Cahier de bord : à Bonaire, les flamingos sont à la Oktoberfest !
Cahier de bord : à Bonaire, les flamingos sont à la Oktoberfest !
Cahier de bord : à Bonaire, les flamingos sont à la Oktoberfest !
  • Et encore, il manque une photo …que le mousse s’en va – non revient Léon, j’ai les mêmes à la maison ! – oups, pardon ! – que le mousse s’en va donc vous décrire….

Contexte :

31 octobre, au Karel’s bar, 17h, les équipages de Kouunji et de Contre-Temps vont faire leur « sortie » auprès des douanes et de l’immigration. Comme d’hab, les annexes sont accrochés aux pieds de ceux qui sirotent déjà leurs verres d’apéro... on a compris les us et coutumes du coin, bière à toute heure, tout est en ordre donc !

Départ prévu le lendemain matin parce que

  • y’en a un peu marre d’être là,
  • les bouées ont été payées pour 10 jours et on va pas faire de rallonge,
  • la fête d’Halloween a été annoncée pour les nuits du 1er au 2 et 2 au 3 novembre et on veut pas être là pour le tam-tam-boum-boum !

Mais là, quoi qu’on voit ? Le mousse vous le donne en mille de mille…. Quoi qu’on voit avec nos yeux écarquillés ? Et bien on voit les deux jolies serveuses du Karel’s bar, plus que métisses et jolies comme des cœurs dans leurs mini shorts et tee shirt idem quotidiens, habillées ou plutôt déguisées en chemisier brodée blanc, manche ballonnée, découvrant très largement leurs poitrines chocolat, avec petite jupette ras du cul verte, cheveux nattés et rubans rouges, chaussettes montantes blanches et souliers à boucle vernis !

Des gretchens aux Antilles !

On avait bien vu qu’au super supermarché du coin - appelé Van stweel, quand même ! -, les étiquettes étaient toutes écrites en néerlandais, sans aucune traduction ni en papiamento, la langue locale, ni en anglais mais des gretchens au bord de la mer des Caraïbes, ça, on y a pas cru….

On a demandé, éberlués, on a entendu « Oktoberfest » - pour les néophytes et non germaniques : la fête de la bière d’Octobre qui a lieu à Munich, en octobre donc - !

Le capitaine en est resté coït, quoi, croaaaa, le mousse tout pareil….c’est vous dire !

Boules Quies pour la nuit et départ matinal vers Curaçao auront raison des réflexions de l’équipage sur ce qu’il a subodoré de cette scène hallucinante…

Manquerait plus que les munichois mettent des culottes de peau aux pink flamingos et ça serait le pompon!

Et le mousse de conclure cette étape « bon arienne »oups, pardon -

« Quand on voit ce qu’on voit et qu’on entend ce qu’on entend, et ben, on a raison de penser ce qu’on pense ! »

glouppppppppppppppppsssssssssssssssssss…..

Publié dans Cahier de bord

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S
Merci pour le voyage...je pensais qu'on verrai les serveuses...<br /> Bises et bon vent
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