Cahier de bord : Juillet 2017 – Décembre 2017 partie 1

Publié le par Equipage Contre-Temps

Les récompenses bien et mal méritées…

Ou

Donc, bref, y a que du bien à se faire du bien…

Après autant de temps sans mises à jour du blog, vous devez vous demander qu’est ce qui se passe t-il donc aux Marquises pour que la mousse en oublie de vous tenir au courant des rêves vécus pour de vrai et des potins de ceux qui vivent la tête en bas et les pieds on sait pas où…

Bon, quand même, ceux qui veulent vraiment savoir qu’est ce qui se passe t-il donc aux Marquises pour que la mousse en oublie … chalala, chalala, il suffit d’aller voir sur la gueule de chèvre la page du « bateau d’hôtes Contre-Temps » et vous avez tout ce qu’il faut pour satisfaire votre curiosité ! Comme quoi,  quand on veut, on peut, comme disait celui qui n’a rien compris !  

Bref, il est arrivé un tas de choses à l’équipage et à son bateau….

D’abord, en 1, catastrophe, enfer et damnation !  - euh, non, pas damnation, ça l’équipage il y croit pas mais bon, la balance si ! –,  Claude a mis le capitaine au régime, et la mousse aussi, dans la foulée ! Ah mais si vous n’êtes jamais venu à Ua Pou, vous ne pouvez pas connaitre Claude ! Ici, on l’appelle Mc Gyver. Il est garagiste-magnétiseur-patron de roulotte-rebouteux- boulanger- tai chi man -pâtissier - magicien et très cher ami de l’équipage, de son état. Il  a pris en main – au sens propre du terme et pas le sale, non mais ! – il a pris en main, donc, le capitaine - et la mousse par voies de conséquences mais sans antécédents- pendant deux mois : exercices, réapprentissage de la respiration, méditation, massages, radiesthésie, pierres chaudes, poche de glace, huiles essentielles – spéciales dédicaces à Valérie et Roger !-, menu à base de jus de persil et de soupe de choux, et j’en passe et des moins bonnes…. sans compter l’infaillible confiance que le capitaine a en Claude, tout simplement ! Claude le dit « la guérison passe par l’auto guérison qui passe à  40% par l’effet placebo », c’est clair !

Pour que vous assimiliez mieux la situation, on vous explique un truc facile à comprendre mais incompréhensible pour le capitaine et la mousse : y’en a plein de bateaux copains qui, quand ils naviguent, perdre des kilos et des grammes par paquets de 200, et retrouvent, après une transAt, la forme et pas les formes, comme dirait l’autre qui dit pas que des conneries. On vous parle même pas après une TransPac… Ils sont tout musclés et minces comme des gardons, à croire que la mer, elle répare genre Jouvence ! Bon, faut le dire, c’est surtout vrai pour ces pov’monocoques qui, à force de manger leur steak dans un bol tellement ils gitent, finissent pas laisser la bonne bouff au fond de leurs fonds et ne boivent que de la soupe claire et ne grignotent que ce qui tient dans une main, l’autre main s’agrippant désespérément à tout ce qu’il est possible de tenir sur un bateau ! – pas de mauvais esprit s’il vous plait, c’est sérieux la navigation, non mais ! – l’autre main s’agrippant donc à tout ce qu’il est possible de tenir sur un bateau  pour pas finir dans le bouillon sans yeux !

Est-ce parce que le Contre-Temps est un catamaran bien stable et confortable, ou parce que l’équipage a depuis bien longtemps fini ses longues balades sur les plus grands océans de la terre bleue comme une orange ? Va savoir, Charles, pourquoi donc, l’équipage, lui, il fait que grossir et s’avachir comme de gros lions de mer galapagociens. Le pire c’est que même quand ils travavoguent, il trouve le moyen de s’attraper quelques grammes de plus, par paquets de 500 ce coup-ci ! même pas drôle, c’est même pas juste !

3 ans ½ de Polynésie française, dont 3 aux Marquises, et ben ça fait sur l’affreuse balance de la pharmacie de Taiohae qui fait référence vu que c’est la seule fiable de l’ile, ça fait donc 20 kg à deux sans compter le chien ! Quand la mousse elle vous dit que c’est la cata ! – et pour le cata, c’est la merde parce que rappelez vous le leitmotiv du capitaine « le poids est l’ennemi du cata » !  -  sans compter  la chérie du capitaine,  - non pas la mousse, une autre, ben voui, il en a plusieurs des chéries le capitaine, vous connaissez l’adage : une fille dans chaque porc, un … ! - mais reprenons le fil, comme dit la chérie du capitaine  « le fromage est au terrien ce que le naufrage est au marin ! » Bon, c’est pas forcément clair pour tout le monde mais eux deux, ils se comprennent… C’est ça l’amour !

 

Donc, bref, pour résumer tout ça, c’était vital, essentiel, fondamental et obligatoire : il fallait alléger les bestiaux et leur carriole, et, pour être sérieux,  c’était carrément sanitaire pour le capitaine!

Ici, pas de grossologue à l’horizon, encore moins de puces de mers pour vider les fonds, pas plus de pov’petits africains à qui offrir les reliquats pourris de nos consommations superficielles, alors LA solution ça a été le bienheureux Mc Gyver ! Et voilà le grand génie a l’œuvre, la confiance installée et notre capitaine qui découvre un nouvel art de respirer et de vivre ! Il parcourt de nouveau la montagne uapousienne lors de longues marches de dix kilomètres,

Cahier de bord : Juillet 2017 – Décembre 2017 partie 1
Cahier de bord : Juillet 2017 – Décembre 2017 partie 1

le voici encore, se baignant dans la cascade de Hakahetau, et celle cachée de la baie familiale privée de Hakapaa, à Nuku Hiva, heureusement ouverte à l’équipage grâce aux liens tissés par la mousse à la Commune il y a un an, où les cailloux et les arbres envoient le mana,

Cahier de bord : Juillet 2017 – Décembre 2017 partie 1
Cahier de bord : Juillet 2017 – Décembre 2017 partie 1

aux grands plaisirs de Sika, qui destroye ses joujoux locaux avec délice, et des copines Mareva et Annie, toutes heureuses de naviguer avec l’équipage !

Cahier de bord : Juillet 2017 – Décembre 2017 partie 1
Cahier de bord : Juillet 2017 – Décembre 2017 partie 1
Cahier de bord : Juillet 2017 – Décembre 2017 partie 1

Il peut même de nouveau entretenir les moteurs du Contre-Temps, aidé par le chien mécano, bien sur, car les choses sérieuses se font entre males sur ce bateau, n’est ce pas ?

Cahier de bord : Juillet 2017 – Décembre 2017 partie 1

Elles sont pas jolies les récompenses ?!

 

Ensuite, en 2, l’équipage a trouvé son gourou de la pêche, enfin !

Ah, faut vous dire – ou vous rappelez pour ceux qui suivent -, que l’équipage a été, dans des temps très anciens, le roi – et la reine, n’oublions pas la mousse !-, le dieu – et la déesse, n’oublions toujours pas la mousse-, le génie – et la ??? génie ? ça se dit ça ? n’oublions pas encore  la mousse-– bref, l’équipage a été, dans des temps très anciens, les cadors et cadoresses de la pêche en haute mer et aux abords des cotes !

Entre la métropole et les Perlas, de l’autre coté du canal de Panama, que de daurades coryphènes, garoupa, red snyper, thazards, barracudas, thons même, remontés à bord à la force du poignet et des gants ! Ne parlons pas de massacre bien sur mais bien de pêche alimentaire, celle qui a développé chez la mousse des compétences culinaires marines certaines, du pâté de poissons, aux poissons salés, des poissons séchés aromatisés aux épices, aux poissons crus ou poissons cuits, et tout ce qui peut se faire avec ces belles bêtes aquatiques ! - bien obligé quand tu as 10 kg de chairs à manger, sans congélateur à bord! - Mais le Pacifique avait décidé de ne pas être clément pour l’équipage en ce qui concerne ces habitants. En effet, va comprendre Charles, - qui aujourd’hui est beaucoup sollicité, désolé Charles pour le boulot, mais quand faut y aller, faut y aller ! – en effet donc, en 3 ans ½ de présence dans les eaux polynésiennes, si l’équipage a péché deux thazards et trois thons, c’est le bout du monde au bout du monde!

Le capitaine avait tout essayé pour remédier à ce grand malheur ; un voilier qui ne pêche pas c’est comme un marin qui boit pas ou pire, un marin qui boit de l’eau douce !...C’est vous dire la honte !

Le capitaine a changé les lignes et gardé les leurres, il a changé les leurres et gardé les lignes, avec une canne à pêche, sans canne à pêche, avec des petits hameçons en changeant les lignes et en gardant les leurres, avec des gros hameçons en changeant les leurres et en gardant les lignes, avec des leurres fabriqués exprès par les pécheurs marquisiens qui ont eu tellement pitié de l’équipage qu’ils lui ont offerts leur pêche comme pour s’excuser pour les poissons qui regardent passer le Contre-Temps, goguenards, en lui faisant une petit nageoire d’honneur au passage ! – oui, on les a vous faire, on vous jure ! – comme pour s’excuser ,donc, pour les poissons qui regardent passer le Contre-Temps sans jamais croquer le poulpe bariolé accroché au bout du fil !- Euh , question de la mousse : «  est ce que vous croyez vraiment que les poissons sont assez cons pour prendre un truc en plastique vert et rose fluo pour un vrai morceau de barbaque à bouffer ? », « Oui », « Ah, ok, alors c’est pas une légende, ils ont vraiment un cerveau gros comme une tête d’épingle, les poissons… » et Euh deuxième question «  à raison de 5 000 à 6 000 FP dépensés à chaque changement de leurre parce que celui là c’est sur, il va pécher !, est ce vraiment pour faire des économies que le capitaine pêche ou juste par pur plaisir de faire la gueule une demie journée quand un gros truc a tout emporté sans qu’on le voit jamais ?! », « Oui », « Ah, ok, alors c’est pas une légende, ils ont vraiment pas un cerveau gros comme une tête d’épingle, les vendeurs de matériels de pêche… » !

Donc, bref, pour résumer tout ça,  au jour d’aujourd’hui maintenant, l’équipage achète, - et en fait  depuis 3 ans ½ - , son thon aux pécheurs -  ce qui, après tout, est pas si mal, ça fait marcher l’économie locale, le tout sans dégrever le budget, vu que le kg de thon rouge péché du matin, il est à 500 Francs Pacifique soit 4 Euros 20, et encore ,si tu prends un 1/2 thon, genre  4 kg bien pesé, on te le fait payer à 1 500 FP, soit 3 Euros le kg, à la louche, c’est pas la mort des économies que l’équipage n’a plus et ça coute moins cher que les leurres, de toute façon…-  

Mais v’la t’y pas que, depuis le mois de septembre, on a comme hôte régulier, Xavier, nouveau résident de Ua Pou et époux d’Elisabeth. Deux balades différentes déjà réalisées pour trois sorties en mer : tour de Ua Pou, aller/ retour Ua Pou- Nuku Hiva, balade dans les baies du sud de Nuku Hiva, dans la fameuse vallée de Hakapaa, et là, le miracle se produit, alléluia, que tous les rois, reines, dieux, déesses, génie X2, cadors et cadoresses réunis soient bénis à l’eau salée et au rhum du Cap Vert, le meilleur du monde entier de toute la terre entière ! – et faites nous confiance, avec tout ce qu’on a bu, on s’y connait, c’est vraiment le meilleur ! – : du poisson péché de maintenant avec des lignes à poste sur le Contre-Temps est remonté sur les jupes arrière de la donzelle ! Et qui dit Un ? Non et qui dit Deux ? Non, toujours pas… et qui dit Trois ? Oui, Trois. Un thon à chaque sortie, c’est du délire, c’est l’extase, c’est le summum de la jouissance, des cris d’allégresse s’entendent même sur tout l’océan « le Contre-Temps pêche ! » Merci le mana du poisson….

Cahier de bord : Juillet 2017 – Décembre 2017 partie 1

Elles sont pas jolies les récompenses ?!

 

Publié dans Cahier de bord

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article